Face de Cuillère

 Lee Hall / 2003.

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Elle a le visage rond comme lorsqu'on se regarde dans le dos d'une cuillère. Elle est autiste comme on dit et est atteinte d'un cancer. Mais les épreuves traversées ont réveillé en elle, là, juste au milieu, des petites étincelles. Les étincelles qui enlèvent la peur, les étincelles qui font voir le monde différemment et que nous avons tous enfoui dans nous. Elles sommeillent.

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Face de cuillère est un monologue. En abordant un thème si difficile, le texte pourrait vite devenir lourd, pathétique; cependant, il n’en est rien. La traduction française de Fabrice Melquiot, retranscrit pleinement la parole de la petite fille, pleine d’humour, d’espoir et de force de vie. Face de cuillère nous fait part de sa vision du monde, de la vie, en évoquant sa propre histoire.

Il y a autour d'elle des personnages importants: ses parents, Madame Patate celle qui fait le ménage, le docteur Bernstein, les cassettes. 

Sur la musique de Maria Callas cette petite fille puise en nous les questions inhérentes à notre présence sur terre, nous oblige à nous demander qui nous sommes, qu'est-ce qui est important pour nous. Une réelle source de réflexion sur la vie, la mort et ce qu'il y a après. Après nous. 

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Elle nous séduit.

Elle nous bouleverse.

Elle n'a pas conscience de son discours et pourtant…
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